2023, Vizille, Appel à communications : Croisements, métissages, trajectoires : vivre la Révolution des colonies, 1774-1804
Colloque international au Musée de la Révolution française à Vizille
27 – 29 septembre 2023.
Propositions à rendre pour le 30 septembre 2022.
Contacts : helene.puig@isere.fr, Pierreserna@wanadoo.fr, Frederic.Regent@univ-paris1.fr
L’histoire récente des espaces coloniaux et de leur intégration à la dynamique révolutionnaire a reçu une attention méritée et soutenue ces dernières années. Il n’est désormais plus possible d’écrire l’histoire des Révolutions de la fin du XVIIIe siècle sans intégrer l’héritage colonial de l’Ancien régime et sans comprendre les événements propres à ces espaces qui influencent plus que les métropoles, les grands équilibres géopolitiques de la planète encore prise dans le duel franco-britannique pour l’hégémonie mondiale dans un jeu d’alliances des plus complexes.
Ces travaux roboratifs et nécessaires, refondant une histoire de la mondialité, ont induit des formes d’appréhension du réel, où les êtres se trouvaient pris dans des logiques de groupes qui les dépassaient ou les entrainaient. Bien souvent leurs positions pouvaient être définies par leur appartenance à un groupe social précis, à une fonction professionnelle acquise ou bien aussi par la couleur de leur peau, autant d’éléments déterminants du statut des individus au sein de conflits mêlant émancipation, lutte de classes, conquête politique.
Le colloque proposé, tente une autre approche. Celle des individus, celles des personnes dans leur intégrité propre, dans leurs témoignages d’actrices et d’acteurs d’une période qui voient des bouleversements majeurs transformer leur vie. Il s’agit de retrouver les personnes dans leur complexité et dans leur individualité et tenter d’approcher au plus près leur expérience vécue des révolutions successives qui les surplombent mais dans lesquelles elles se trouvent pleinement intégrées. Comment les personnes accueillent, perçoivent, vivent les formes de catégorisation qui leur sont imposées ou qu’elles reçoivent, ou qu’elles conquièrent ? Que sont les statuts sociaux, les couleurs, les fonctions, les genres, les âges de la vie, les transferts. Comment marquent-ils les existences ?
Partir de la subjectivité des acteurs et des actrices, lorsque les sources le permettent ne revient nullement à refuser l’ensemble du travail effectué pour comprendre les catégories dans lesquelles ils et elles évoluent, mais permet de reposer les questions différemment, d’une histoire au ras du sol, au plus près des personnes.
Ce sont donc les notions de destins historiques, de parcours individuels, de trajectoires personnelles, dans ce monde largement métissé que l’on souhaite interroger, pour rendre toute leur importance au vécu historique et à sa complexité, que l’on peut nuancer au-delà des oppositions binaires et comprendre dans son inextricable difficulté de société violente aspirant à de nouvelles formes de gouvernance pour chacun.
Le cadre chronologique tend à déplacer quelque peu les approches jusque-là classiques, séparant un avant et un après 1789, en intégrant pleinement la France de l’Ancien Régime, à l’avènement de Louis XVI en 1774, qui précède de peu la guerre d’indépendance américaine devenant une Révolution du Nouveau monde, un événement tout simplement inimaginable, impensable au moment où monte sur le trône le petit fils de Louis XV. Le questionnement se poursuit sur une période de trente ans jusqu’en 1804, date de l’indépendance d’Haïti. Ce sont ainsi trois Révolutions qui sont interrogées, si différentes, avec leur chronologie et leur spécificité et en même temps reliées entre elle par le littoral du vaste espace atlantique. Elle ne sont nullement identique pourtant elles dialoguent, s’observent, par les formes politiques qu’elles peuvent prendre, leur volonté de se conclure par une constitution, leur destin adverse de devoir affronter des guerres extérieures et civiles, et l’influence qu’elles ont eu les unes sur les autres en un jeu de miroir complexe.
En ce temps, la France d’Ancien Régime étend ses possessions au-delà des mers aux Antilles (Saint-Domingue, Guadeloupe, Martinique), en Guyane, aux Mascareignes (Réunion, Île Maurice). Les Révolutions qui secouent les rivages de l’Océan atlantique, provoquent un impact important en déclenchant des phénomènes politiques qui aboutissent à la fondation d’une république esclavagiste aux Etats-Unis mais aussi à la première abolition de l’esclavage le 4 février 1794, lors de la Première République française.
La particularité des sociétés coloniales est d’être formée de blancs ou réputés tels, de libres de couleur et des esclaves. Ces sociétés sont soumises à la servitude, au préjugé de couleur et à une dépendance étroite à l’égard de la métropole qui se manifeste par le système de l’Exclusif. Le vent de la liberté va bouleverser ce monde. Qu’en est-il de chacun et de chacune en particulier ? Est-ce une ambition démesurée que d’essayer de retrouver ces vies pour les raconter dans leur transformation ? N’est-il pas temps, au contraire, d’aborder ces existences pour elles-mêmes et de les appréhender dans leurs forces, leur fragilité, leur humanité pleine et intègre ?
I Sources et méthodologie
Dans un premier temps il s’agit de s’interroger sur les façons d’approcher ces destins si différents. Des communications pourront être proposées sur les sources utilisées pour écrire l’histoire des personnes dans les colonies en Révolution.
Correspondance administrative, actes notariés, journaux personnels, correspondances privées, ouvrages imprimés sont les sources habituellement utilisées. Est-il possible d’en dresser une typologie ? De les repérer dans les fonds publics ou privés ? Avec quelles précautions méthodologiques peut-on les employer ? D’en inventer d’autres ?
À partir du repérage de ces sources et de leur dépouillement pour retrouver les destins individuels comment faire pour repenser la nature des phénomènes révolutionnaires dans les colonies ? Peut-on parler de révolutions coloniales, de révolutions dans les colonies, de colonies à l’ère des révolutions ? Comment l’étude des personnes et de leurs traces peut-elle aider à mieux concevoir une histoire globale ?
II Trajectoires
Il s’agira de voir comment la Révolution a été reçue par des femmes et des hommes dans les colonies, mais aussi par les originaires des colonies qui vivaient sur le sol français. Certaines figures comme Julien Raimond et Vincent Ogé sont connues, mais le groupe des libres de couleur est particulièrement actif à Paris de 1789 à 1794 et nécessite encore de nouvelles études. Comment ces femmes et ces hommes mobilisent-ils le langage de la Révolution et notamment le langage des droits ?
Les communications pourront porter sur des trajectoires d’individus ou de groupes en Révolution ou en Contre-révolution. La question des récits de vie, sous la forme de biographie ou de portrait à des moments particuliers d’une existence ou de fragments de vie proposés permettraient de donner corps à l’enquête en croisant des trajectoires croisées, affrontées, adversaires mais aussi alliées, amies également. Un puzzle d’existences juxtaposées peut rendre compte d’une réalité complexe connectée, inter-sectionnelle.
Il s’agirait clairement de remettre en valeur la notion de récit de vie dans une logique interprétative large des interactions entre colonies, dans les colonies et dans les métropoles.
III Représentations
Du législateur célèbre à la plus inconnue des esclaves, l’ambition serait de dresser un ensemble de portraits qui donnerait à voir la chair et le sang de ces histoires incarnées par tant de personnes différentes.
Quelle représentation la France a-t-elle de ses colonies ? Des tableaux célèbres comme le portrait de Belley (Girodet), député de Saint-Domingue à la Convention ou de Madeleine (Benoist) représentent des personnes issues des colonies. La Révolution engendre-t-elle une nouvelle représentation des individus ?
Cette section peut se diviser en deux sous-parties. Le colloque entend s’ouvrir à des spécialistes de littérature et d’histoire de la littérature ainsi qu’à des historiens de l’art.
A / Littérature
Théâtre, romans… comment la fiction s’empare-t-elle des destinées entre les océans, sur les océans et quelle image façonne-t-elle des personnes dans des métropoles qui perçoivent largement ces espaces soit comme sauvages, soit comme exotiques, soit comme des espaces lucratifs, soit comme des espaces dangereux, autant d’images qu’un Victor Hugo écrivant Bug-Jargal peut véhiculer ou que madame de Duras peut décrire avec tant de finesse dans Ourika.
B/ Histoire de l’art
Comment la peinture, le dessin, la sculpture se sont-ils emparés de la représentation des corps et des espaces antillais et tout particulièrement de ceux des métisses ou des noirs, par-delà le portait de Belley devenu plus que célèbre deux cents ans plus tard ! Quelles sont les possibilités de représenter les visages, l’histoire sur les corps ? Ou tout simplement les portraits des protagonistes connus ou moins connus qui ont retenu l’attention des artistes.
En somme, ce colloque se propose de replacer l’individu au cours de cette histoire des révolutions des métropoles et des colonies entre 1774 et 1804 et tenter une nouvelle perception et écriture de cette histoire encore en chantier.
Comité d’organisation
Hélène Puig, Alain Chevalier, Frédéric Régent et Pierre Serna
Comité Scientifique
Esther Bell, Hélène Cussac, Gusti Gaillard-Pourchet, Bernard Gainot, David Geggus, Olivier Meslay, Marie-Jeanne Rossignol, Jean-Pierre Sainton, Bertrand Van Ruymbeke .
2022, Poznań
This session will be held jointly by the International Commission on the History of French Revolution, the Japanese and Korean National Committees, and NOGWHISTO
Convenors: Koichi Yamazaki (Tokyo), Alan Forrest (York), Pierre Serna (Paris), Matthias Middell (Leipzig)
Revolutions may have universal objectives and speak the language of the rights of man, but they appear to produce an upsurge of nationalist sentiment and a unique sense of national identity. Revolutionaries often appear to believe that there is something unique about their revolution that is theirs and theirs alone, going so far as to proclaim that only those who are of their nation can truly understand or identify with the revolutionary cause. A global approach to revolutionary history allows us to overcome the narrowness of such national perceptions; indeed, it has been suggested that global history can provide the ultimate cure for nationalism. Recent political transformations as well as advances in the ways national histories can be written from a global perspective have led us to understand that nationalization is linked to global processes and can be interpreted as a reaction to increased interdependency and global flows. Following this logic, recent trends in global history- writing emphasize the interplay of the national and the global rather than focusing on the global alone. This approach can be used to revisit the role revolutions play in fomenting nationalism. We would propose to use this session to examine three different dimensions of this problem:
- The transnational circulation of ideas emanating from individual revolutions and leading to the concept of nationalism as a weapon both for and against revolutionary transformation which became a sort of a global norm. The North American and the French revolutions have already been extensively discussed as a point of departure for constitutionalism and nation-state building, with an enormous radius of diffusion. But does this not lead us once more to a Eurocentric story that tends to forget the interplay between revolutions in Western Europe and North America on the one hand and those in the Southern (Black) Atlantic and Asia on the other? A purely diffusionist approach seems inadequate, and we invite contributions that place emphasis on the exchange of ideas and interpretations between the various hot spots of revolutionary agitation.
- While nationalization and nationalism became a central tool in the arsenal of societies which had undergone revolutions (with a wide range of variants to be discussed), they also feature in societies which were less infected with the revolutionary bacillus (but which feared that they would be confronted with it). Here both the political and military elites and intellectuals developed their own forms of national consciousness in order to prevent their societies (or, more ambitiously, the world) from being further infected. This kind of anti-revolutionary nationalism merged with other topoi of counter-revolutionary discourse and worked as powerfully on future generations as revolutionary nationalism itself. To date it has been studied as the point of departure for individual national identities – most notably that of Germany – but little work has yet been done on its global outreach.
- The more societies distance themselves from their earlier revolutionary experience, the more a tension develops between their social-revolutionary and their nationalist heritage, opening up a space for new debates about the nature of nationalism. Should it be seen as the ultimate goal of their revolution, as an aberration from an earlier revolutionary message, or as an obstacle to later attempts to change society by revolutionary means?
This panel will be structured in such a way as to compare cases across time and world regions and to create a systematic encounter between historians of global history, of the history of nationalisms and nation-states, and of revolutionary history.
Please find here the programme as well as paper abstracts.
2020, Virtual conference on “France and Beyond” organized by the Rudé Society and SFHS
The conference on “France and Beyond” which is co-organized by the George Rudé Society and the Society for French Historical Studies will be held virtually due to the current situation caused by the pandemic. The conference programme – originally planned to be held during three days in Auckland, New Zealand – will be divided across four weeks in July. There will be live keynotes with cocktail-style virtual gatherings afterwards and different event formats that mix pre-recorded presentations and live discussions. Some of these events will be recorded for those who cannot attend in the specific time slot.
Please find here the conference programme.
Three live events will be held this week at the virtual conference on “France and Beyond” organized by the Rudé Society and SFHS.
For the full programme of week 2, see here.
For the recordings of week 1, see here.
2020, Moscow, International Conference on Social and Military Conflict in the Long Nineteenth Century
Please take note of this conference on “Social and Military Conflict in the Long Nineteenth Century”, taking place in Moscow, 1–3 October 2020.
Convenor: Prof. Dr. Alexandre Tchoudinov (Russian Academy of Sciences, Institute of World History, Moscow)
The long nineteenth century, the period from the French Revolution to the eve of the First World War, produced its share of conflict and upheaval. The century began and ended with cataclysmic wars that tore Europe apart and resulted in a horrific loss of life. Yet for most of the intervening period the power struggle between France, Britain, Austria, Prussia and Russia that had resulted in such regular warfare a hundred years earlier was pursued through diplomacy, not war, the one exception being in Crimea in the 1850s. The Congress System might seem to have achieved its goal of keeping the peace between the great powers in Europe, but that does not mean that it eliminated all recourse to arms. The major European powers continued to pursue their rivalry overseas, in their quest for colonies in Africa and Asia; anti-colonial insurgencies brought war to large swathes of the Americas; while in Europe the growth of nationalism resulted in local conflicts from Spain and Germany to Greece and the Balkans. Nineteenth-century wars were just more limited, fought over colonies or for specific objectives.
The long nineteenth century was also marked by violent social transformations and political upheaval. The legacy of the French Revolution continued to disrupt the established order, and there would be renewed outbreaks of revolution across large parts of Europe in 1830 and 1848. The social fabric was changing too, with rapid urbanization and industrialization in northern Europe and the United States, producing a new industrial elite and leading to a demand for an expanded suffrage throughout much of the European world. It created a working class, too, herded into factories in bleak industrial towns, and with it a new consciousness of class, spawning ideologies of socialism and anarchism that would inspire revolutionary movements, in the Paris Commune of 1871, in Russia, and across large parts of central and eastern Europe. The countryside was not exempt from upheaval, either, with Russian peasants demanding emancipation from serfdom, while in western Europe and the Americas abolitionists lobbied for an end to the slave trade and to the plantation economy. In the United States this led to open military conflict, with the Civil War and the loss of two million lives between 1861 and 1865; in Haiti to the first successful revolution by black slaves against their European masters. In such circumstances social aspirations could so easily turn into military conflict.
The subjects listed above are examples and by no means limited to the exclusion of others. Scholars of history are invited to send their proposals (max. 300 words, with a title and a short biography) to Mrs Evguenia Prusskaya evgap [at] list.ru and Mrs Valentina Bolt javany [at] mail.ru by January 31, 2020. Please note that the working languages will be English and Russian. There will be no fees for participating. Transportation costs will be paid by the organizers.
2019, Vizille
Ce colloque préparatoire au XXIIIème congrès du Comité International des Sciences Historiques qui se tiendra en 2020 à Poznań avait pour thème : “Cosmopolitismes et patriotisme au temps des Révolution”.
Veuillez trouver ici le programme du colloque.
2019, Tokyo
La Révolution française vue de l’Asie – état actuel des recherches sur la Révolution en Corée et au Japon
Nous sommes heureux de pouvoir organiser ce colloque intitulé « La Révolution française vue de l’Asie – État actuel des recherches sur la Révolution en Corée et au Japon » en collaboration avec le Centre d’études Asie-Pacifique de l’Université Seikei, la Société franco-japonaise des Sciences historiques et la Société coréano-japonaise de recherche sur la Révolution française de Tokyo.
La Révolution a été l’un des moments charnières de la modernisation du monde. On pourrait même aller jusqu’à dire qu’il s’agit du point de départ de la société moderne avec l’établissement des principes de liberté, d’égalité, de souveraineté nationale, de démocratie représentative et d’abolition de l’esclavage. Dans un même temps, elle s’est malheureusement accompagnée des désordres de la Terreur, de guerres civiles et extérieures. En tant que telle, elle reste et restera toujours un modèle pour toutes les nations qui se modernisent, tantôt à imiter, tantôt à comparer, et dans certains cas un modèle à réfuter et à éviter.
Elle a également eu une influence et des répercussions dans les pays d’Asie du Nord-Est. Au Japon, par exemple, la nouvelle de la Révolution est parvenue dès 1794, et depuis lors, elle a toujours inspiré les gens de lettres et les samouraïs qui entamaient des réformes politiques. C’est principalement durant la seconde moitié du 19e siècle, à l’époque de la restauration de Meiji, et au moment des réformes d’après-guerre qui ont commencé dès 1945 que les Japonais se sont intéressés à la Révolution, la première fois en tant que modèle à éviter pour ne pas connaitre les affres de la Terreur, et la deuxième fois comme modèle à imiter du fait de son rejet radical de la féodalité. Autrement dit, la Révolution a toujours été une sorte de miroir qui nous renvoyait une image de nous-même, nous permettant ainsi de comprendre où nous étions et de décider dans quelle direction avancer. Il en a probablement été de même en Corée.
La Corée et le Japon se sont mis sur la voie de la modernisation à peu près à la même époque. Les chemins empruntés n’ont pas été les mêmes mais les deux pays ont fini par établir le capitalisme et la démocratie, et sont actuellement considérés comme faisant partis des pays dits avancés. Nous pourrons, par un échange sur l’état actuel de nos recherches respectives sur la Révolution, comprendre les points communs et les différences entre ces deux voies de modernisation que nous avons suivies. Il faut cependant reconnaitre que l’histoire commune de nos deux nations durant cette période a été une histoire tragique qui n’a toujours pas été surmontée. C’est précisément pour cette raison que nous avons projeté d’organiser ce colloque. Il nous faut un dialogue académique et amical pour nous comprendre mutuellement. Que ce colloque soit, même modestement, le début de la relation amicale et coopérative entre historiens des deux pays.
Yoshihiro Matsuura
Professeur à l’Université Seikei
Koichi Yamazaki
Président de la Commission internationale de l’histoire de la Révolution française
Veuillez trouver ici le programme du colloque ainsi que les résumés.
2015, Jinan
27-28 août 2015, Jinan
Colloque “New directions of Research in French Revolutionary History, 25 years after the bicentenary”, organisé les 27 et 28 août 2015 à Jinan (Chine).
Programme_ICHFR_revised_04-2015
2014, Vizille
3-4 et 5 septembre 2014, Vizille
Colloque “L’historiographie de la Révolution française, 25 ans après le bicentenaire de 1989” qui a eu lieu les 3, 4 et 5 septembre 2014 au Musée de la Révolution française à Vizille (France).
2010, Amsterdam
25-26 août 2010, Amsterdam
Congrès mondial de la Commission Internationale de l’Histoire de la Révolution française.
PROGRAMME
Première séance : La Révolution et son contexte global
- Lynn Hunt (UCLA, Etats Unis). Globalising the French Revolution
- Marcel Dorigny (Université de Paris VII, France). Révolutions en France et dans les Caraïbes. Un bilan historiographique 1989-2009
- Matthias Middell (Université de Leipzig, Allemagne). La Révolution française dans une histoire globale du 18e siècle
- Rachida Tlili (Université de Tunis, Tunisie). La Révolution Française et la Méditerrannée. Perspectives transnationales
- Michael Zeuske (Université de Cologne, Allemagne). Miranda and the relation between revolutionary Europe and Latin America
- Veronique Larcade (University of French Polynesia). La Révolution française et la Polynésie
Deuxième séance : Dimensions d’une histoire transnationale de la Révolution française
- Alan Forrest (University of York, Angleterre). Les perceptions de l’Autre: la guerre et les échanges culturelles en Europe
- Pierre Serna (IHRF, Université de Paris I, France) et Antonio de Francesco (Université de Milan, Italie). Les républiques soeurs, 1796-1799: gouvernance française centralisée ou Europe des républiques fédératives?
- Anna-Maria Rao (Université de Naples, Italie). Images de l’Europe pendant la décennie révolutionnaire
- Ian Coller (University of Melbourne, Australie). The French Revolution and the Islamic World of the Middle East and North Africa
- Evguenia Prusskaya (Institut d’histoire universelle, Moscou, Russie). L’Expédition d’Egypte et le développement ultérieur du pays
- Pascal Dupuy (Université de Rouen, France). British Radicals and Images of the French Revolution
- Gao Yi (Université de Beijing, Chine). La violence révolutionnaire du type français: un talisman du Parti communiste chinois
- Alexander Grab (Université de Maine, Etats Unis). Cultural Transfer in Revolutionary Napoleonic Italy
Troisième Séance : Historiographie
- Koichi Yamazaki (Hitotsubashi University, Japon). La réception de la Révolution Française au Japon à l’époque d’Edo
- Koichi Tachikawa (University of Tsukuba, Japon). Les frontières de Michelet : La Révolution et le dix-neuvième siècle
- Alexandre Tchoudinov (Institut d’histoire universelle, Moscou, Russie). Les images de la Révolution française dans le discours politique des bolcheviks : le cas de Nicolai Loukine
- Maria Tchepourina (Institut d’histoire universelle, Moscou, Russie). L’héritage de Gracchus Babeuf en Russie
2008, York
16-18 mai 2008, York
Colloque « War, Gender, and Empire » (en co-organisation avec le réseau international de recherche «Nations – Borders – Identities. The Revolutionary and Napoleonic Wars in European Experiences and Memories»).
2008, Dresde
3-5 juillet 2008, Dresde
Workshop dans le cadre de la 2nd European Conference on World and Global History à Dresde, 3-5 juillet 2008
La Révolution française dans une perspective transnationale : la percée vers un nouvel ordre du monde (www.eniugh.org)
Organisateurs : Alan Forrest (York); Matthias Middell (Leipzig)
Il est largement accepté que le Révolution française avait lieu dans un moment crucial de l’histoire européenne, marquant un point de transition entre l’Ancien Régime et un nouvel ordre social et politique. Lorsqu’on a beaucoup publié sur les formes et conséquences de cette transformation pour les pays individuels (et pour la France bien sûr en particulier), la dimension transnationale de la Révolution et son impact mondial restaient très souvent à l’ombre. Mais récemment les efforts pour combler cette lacune se multiplient et ce, pour la décade révolutionnaire et pour la période napoléonienne, inspirés non seulement par le débat actuel sur la globalisation mais également par des recherches empiriques intensifiées sur les dimensions non-européennes de la Révolution. Ce débat qui s’inscrit dans le programme général du 2e congrès européen sur l’histoire mondiale et transnationale, cherche à confronter les approches des spécialistes de l’histoire de l’Europe, des Antilles et du Maghreb et va discuter les dimensions politiques, militaires, économiques et culturelles de la Révolution qui en ont fait un objet de résonance mondiale. Les organisateurs ont invité des chercheurs utilisant des méthodes comparatistes ainsi que des études sur les transferts culturels pour mettre en lumière les aspects transnationaux de l’histoire révolutionnaire.
2007, Vizille
27-28 septembre 2007, Vizille
Colloque «Les Lumières et la Révolution française dans la pensée italienne du XXe siècle» – en co-organisation avec le Musée de la Révolution française de Vizille.
2005, Sydney
8-9 juillet 2005, Sydney
Colloque « Congrès mondial »
Appel d’offres
De la Guerre et du Droit pendant la Révolution française (1789-1802)
On sait comment, à la fin du XVIIIème siècle, la Révolution française a marqué une étape déterminante dans l’évolution de la guerre entre états, dans la mutation des formes de la bataille, la tactique de combat et dans le mouvement de la pensée stratégique en relation avec les enjeux politiques et nationaux du temps. Mais les guerres révolutionnaires – et celles qu’on leur opposa – doivent aussi être appréciées en fonction des enjeux de forces, des choix plus ou moins subjectifs des acteurs et des débats intérieurs qui les ont précédées ou accompagnées à la suite de la proclamation par la «Révolution de France» du principe à portée universaliste du Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dont l’affaire d’Avignon puis la question des droits des princes allemands possessionnés en Alsace, allaient illustrer l’inévitable effet. De la Déclaration de paix au monde du 22 mai 1790 aux différentes déclarations de guerre ou entrées en guerre qui scandent la politique extérieure de la «France en révolution» et bientôt «révolutionnée» de 1792, au Traité de Lunéville et à la Paix d’Amiens, un vaste chantier de travail et de réflexions demeure soumis à l’observation pertinente des historiens.
Au travers du thème général de «Guerre et Droit», ce sont également les problèmes de ‘frontières’ et d’espaces frontaliers, des échanges de toute nature qui en marquent l’histoire vécue, les questions du poids des armées sur les populations et les économies des états belligérants, des prélèvements opérés dans les pays occupés ou alliés et soumis à contributions, les réactions, le cas échéant socialement et culturellement différentielles ou évolutives, des habitants des «Républiques sœurs» et des pays soumis, qui peuvent être abordés ou revisités.
Le thème envisagé, volontairement étendu, souhaite pouvoir réunir le plus grand nombre d’intervenants internationaux dans la mesure où il permet de marquer les spécificités en fonction des différentes aires et échelles territoriales et culturelles ou encore politiques, depuis le local jusqu’au national et au cosmopolitique, et plus encore d’aborder la question du droit des peuples et l’évolution subséquente du «droit des gens» affirmé antérieurement dans le siècle.
La politique nationale française de la décennie révolutionnaire comme celle des pays impliqués dans la guerre avec la France révolutionnaire, tout en provoquant le débat et le dialogue autour des concepts-clefs comme celui de «Grande Nation», celui d’universalité ou de souveraineté nationale (ou «populaire») ou encore celui de «légitimité historique» des souverainetés princières héritées de l’histoire, permettra à n’en pas douter de fructueux et féconds échanges entre spécialistes de l’histoire du droit et de l’histoire culturelle des relations internationales.
Nous vous invitons donc à nous proposer (écrire à pascaldupuy(at)hotmail.com ou Pascal.Dupuy(at)univ-rouen.fr et annamrao(at)unina.it ) le titre d’une communication à notre colloque d’Organisme international affilié du CISH, suivi d’un bref résumé afin que nous puissions répartir les interventions proposées sous des axes thématiques de manière à donner le maximum de cohérence à la rencontre projetée.
Contributions
Au cours de l’Assemblée générale du CISH d’Amsterdam les propositions de thèmes pour le prochain Congrès Internationale des Sciences Historiques ont été arrêtées et notre collègue Martyn Lyons a fait une présentation très détaillée de son organisation. Le XXème Congrès se tiendra à Sydney du 3 au 9 juillet 2005. On peut consulter la liste complète des thèmes majeurs, des thèmes spécialisés et des tables rondes dans le site web: www.cish.org et dans le bulletin d’information du CISH, numéro 28, Montréal 2002 (les commandes peuvent être adressées au trésorier du CISH, Monsieur le Professeur Pierre Ducrey, Université de Lausanne, Institut d’Archéologie et des Sciences de l’Antiquité, Faculté des Lettres, BSFH 2, CH-1015 Lausanne, Suisse, email: pierre.ducrey(at)iasa.unil.ch ). Un autre site Web est accessible comme outil de communication et d’information sur le Congrès de 2005: www.cishsydney2005.org.
Lors de l’Assemblée générale du CISH à Amsterdam la présidente de la Commission d’histoire de la révolution française a aussi proposé d’instaurer des liens plus étroits entre les travaux des Organismes affiliés et les travaux généraux du Congrès, d’autant plus que le thème proposé par la Commission internationale d’histoire de la Révolution française rentre dans le troisième des thèmes majeurs choisis par le CISH («Guerre, paix, société et ordre international dans l’histoire»): à savoir, le président de la Commission pourrait présenter au sein de la séance dédiée à ce thème majeur le rapport introductif ou les conclusions des séances de la même Commission. La proposition a été accueilli avec beaucoup d’intérêt par l’Assemblée.
On trouvera ci-après le texte de l’appel que le président et le secrétaire de la Commission ont déjà fait connaître à plusieurs chercheurs et institutions. On a déjà reçu plusieurs propositions de communications, de l’Italie, de l’Espagne, des Etats-Unis. Pour permettre au Bureau d’établir le programme définitif de nos journées d’études de Sydney (trois séances d’une demi journée), qui doit être communiqué au CISH en temps utile pour son insertion dans le programme générale, nous avons besoin de recevoir les propositions de communication, accompagnées d’un résumé de 1500-2000 signes, dans le délai du 30 septembre 2003.
Les textes provisoires des communications dont la proposition sera retenue par la Commission seront envoyés dans le délai du 30 septembre 2004.
2003, Naples
Colloque «Entre enseignement et recherche : l’histoire de la Révolution française».
Programme
Ouverture et presentation
Guido Trombetti
Giovanni Muto
Anna Maria Rao
Première session (Renata De Lorenzo)
- Guiseppe Ricuperati : Catégories de périodisation et concept de révolution dans les manuels universitaires
- Luigi Cajani : La Révolution française dans les manuels scolaires italiens du XXème siècle
- Anne Jourdan : La Révolution française en Hollande
- Antonio Moliner : La Révolution française dans l’historiographie espangnole du XIXème siècle
- Alberto Gil Novales : La Révolution, les paysans et la propagande franchiste
Deuxième session (Michel Pertué)
- Irene Castells e Marta Segura Guerrero : L’enseignement de la Révolution française à l’Espagen (1975-2003)
- Melvin Edelstein : La révolution française en vue des Etats-Unis
- Giovanni Cigliano : Révolution française et vseobšcaja istorija (histoire universelle) dans la Russi tsariste
- Tadami Chizuka, Akio Matsushima, Riho Hayakawa : Enseignement et recherche sur la Révolution française au Japon
- Allan Forrest : La répresentation de la guerre et des armées de la Révolution dans les manuel scolaires français
Troisième session (Pascal Villani)
- Matthias Middell : La Révolution française dans les manuel scolaires en Allemagne dans la deuxième moitié du XXème siècle
- Renata De Lorenzo : La Révolution française dans les dictionnaires historiques italiens du XIXème siècle
- Luciano Guerci : La Révolution française dans l’Enciclopedia italiana
- Anna Maria Rao : Les traductions italiennes de L’historiographie française
- Teodoro Tagliaferri : La Révolution française dans l’ “histoire universelle de l’époque moderne” : les cas de Cambridge Histories
- Pascal Dupuy : Les révolutions anglaises du XVIIème siècle dans les manuel scolaires
Quatrième session (Guiseppe Galasso)
- Haim Burstin : Les sources de l’histoire urbaine d’Albert Mathiez à Albert Soboul
- Christine Peyrard : Les sources pour l’histoire régionale du jacobinisme
- Michel Pertué : Les matériaux de l’histoire du droit de la période révolutionnaire
Cinquième session (Alberto Gil Novales)
- Gao Yi Zhan Zhilian : La Révolution française en Chine
- Marcel Dorigny : La question coloniale de la Révolution à l’Empire : les étranges “oublis” historiographiques. Des “classiques” aux manuels scolaires
- Serge Aberdam : Les disparitions de sources de l’histoire électorale de la Révolution française et leurs effets sur l’historiographie : les assemblées primaires, leurs déliberations et leurs registres
- Jean-Clément Martin : La contre-révolution : usage des sources et enseignement dans les manuels scolaires
- Luigi Mascilli Migliorini : Les sources de l’historiographie napoléonienne
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Massimo Cattaneo (massimo.cattaneo(at)libero.it)
6-7 mars 2002, Tunis
* Journées d’études « Droit des gens & relations entre les peuples dans l’espace méditerranéen autour de la Révolution française », Faculté des Lettres, Manouba, Tunis, en collaboration avec l’Université de Tunis et la Société des Etudes robespierristes.