Répertoire international des études révolutionnaires
Il y a 2 Chercheur.se.s dans ce répertoire commençant par la lettre D.
Daynac Clément [Doctorant]
Sujet : Vivre & construire la cité républicaine
Une histoire de la Révolution et du processus de républicanisation à l’œuvre à Nancy (1792-an III) »
Directeurs : Stefano Simiz et Pierre Serna
Université : Lorraine
Si l’histoire de Nancy à la Renaissance, durant la guerre de Trente Ans ou dans la première moitié du XVIIIe siècle a fait l’objet d’études conséquentes et fouillées, elle reste à écrire en ce qui concerne la période révolutionnaire. Le premier objectif de cette thèse est de combler ce vide historiographique et poser les jalons événementiels d’une histoire politique de la cité nancéienne dans la temporalité des ruptures de la Révolution et plus particulièrement des débuts de la 1ère République (1792-1794). Le second objectif est d’aborder cette histoire sous l’angle de la « républicanisation ». Par ce terme on entend adapter le processus de socialisation - que la sociologie analyse comme un moyen d’assurer cohésion et pérennisation d’une société – à un moment où la société se régénère, dans un contexte de rupture et de radicalité. Cette républicanisation, qui a vocation de pérenniser un nouvel ordre des choses, est à inventer en 1792. Il est question de voir comment se figure, se construit, se matérialise la République dans le quotidien des citoyennes et citoyens de Nancy, dans les rues, échoppes et administrations.
Une histoire de la Révolution et du processus de républicanisation à l’œuvre à Nancy (1792-an III) »
Directeurs : Stefano Simiz et Pierre Serna
Université : Lorraine
Si l’histoire de Nancy à la Renaissance, durant la guerre de Trente Ans ou dans la première moitié du XVIIIe siècle a fait l’objet d’études conséquentes et fouillées, elle reste à écrire en ce qui concerne la période révolutionnaire. Le premier objectif de cette thèse est de combler ce vide historiographique et poser les jalons événementiels d’une histoire politique de la cité nancéienne dans la temporalité des ruptures de la Révolution et plus particulièrement des débuts de la 1ère République (1792-1794). Le second objectif est d’aborder cette histoire sous l’angle de la « républicanisation ». Par ce terme on entend adapter le processus de socialisation - que la sociologie analyse comme un moyen d’assurer cohésion et pérennisation d’une société – à un moment où la société se régénère, dans un contexte de rupture et de radicalité. Cette républicanisation, qui a vocation de pérenniser un nouvel ordre des choses, est à inventer en 1792. Il est question de voir comment se figure, se construit, se matérialise la République dans le quotidien des citoyennes et citoyens de Nancy, dans les rues, échoppes et administrations.
Dionnet Brigitte [Doctorante]
Sujet: Politique et pauvreté des femmes à Paris pendant la Révolution Française (1789-1804)
Directeur: Pierre Serna
Université: IHRF Paris 1 Pantheon Sorbonne
L’objectif de cette thèse est de mieux connaitre celles qui demeurent encore trop les invisibles de l’Histoire en général et de celle de la Révolution Française : les femmes, singulièrement les plus pauvres d’entre elles, la plupart travailleuses, soumises aux inégalités de salaire ou d’emploi, et leur agentivité au sein du processus révolutionnaire. La diversité des femmes concernées par ce travail est au moins aussi grande que les fonds d’archives dans lesquels il est possible de les rencontrer. Au fil du dépouillement des Archives nationales, de celles de la Préfecture de police de Paris ou de l’Assistance publique, on découvre combien la situation de pauvreté des parisiennes est loin de la qualification d’indigence que leurs contemporains leur ont attribuée et comment leur citoyenneté s’exerce de façon originale en lien avec leur situation singulière. Malgré la difficulté à les trouver dans les notices qui mentionnent rarement leur existence, la réalité de leur vécu et leur parole retrouvées participent à mieux comprendre les enjeux politiques qui ont jalonné leur histoire.
La sous série F/15 des Archives nationales permet de découvrir le type de secours qu’elles ont pu recevoir aux différentes étapes du processus révolutionnaire, ce qu’elles en disent et la façon dont elles le vivent. Souvent mères célibataires, elles n’en sont pas moins travailleuses et exigeantes à l’égard de ce travail et de leurs dirigeants. Les ouvrières des ateliers de filature ouverts pour elles à Paris par la Constituante ne cessent de revendiquer pour leurs salaires, conditions de travail en se mêlant des débats politiques sur le processus révolutionnaire. Pour exemple, elles s’adressent au Comité des secours de la Convention au printemps 1794 en ces termes : « c’est à vous Républicains que nous venons déposer nos peines et demander justice ». Les archives de la Préfecture de police, permettent de constater combien la maternité, célébrée comme atout révolutionnaire par la République, pouvait s’avérer pour elles source de grandes difficultés les conduisant à remettre de nombreux nouveaux nés à l’institution des « Enfants trouvés » ou à faire des déclarations de grossesse pour obtenir réparation des pères qui les avaient laissées seules.
Nombre de propos recueillis, d’actions constatées ou de pétitions nous montrent qu’elles s’intéressaient au mouvement révolutionnaire en cours, leur agentivité se traduit par une forme de militantisme politique original où leurs revendications personnelles s’articulent à des revendications plus générales englobantes, à l’instar de leur mobilisation sur les subsistances où elles nourrissent le mouvement Sans-Culotte de leur spécificité.
La double peine qu’elles subissaient- leur genre et leur situation de pauvreté- était porteuse de Révolution par les actes de résistance que cela occasionnait de leur part mais aussi par les choix politiques que cela provoquait Ce que l’histoire des femmes pauvres nous dit de l’Histoire de la Révolution française peut participer à mieux comprendre les enjeux politiques qui l’ont jalonnée, en s’appuyant sur l’expression de leur parole, que cette thèse veut s’attacher à restituer.
Directeur: Pierre Serna
Université: IHRF Paris 1 Pantheon Sorbonne
L’objectif de cette thèse est de mieux connaitre celles qui demeurent encore trop les invisibles de l’Histoire en général et de celle de la Révolution Française : les femmes, singulièrement les plus pauvres d’entre elles, la plupart travailleuses, soumises aux inégalités de salaire ou d’emploi, et leur agentivité au sein du processus révolutionnaire. La diversité des femmes concernées par ce travail est au moins aussi grande que les fonds d’archives dans lesquels il est possible de les rencontrer. Au fil du dépouillement des Archives nationales, de celles de la Préfecture de police de Paris ou de l’Assistance publique, on découvre combien la situation de pauvreté des parisiennes est loin de la qualification d’indigence que leurs contemporains leur ont attribuée et comment leur citoyenneté s’exerce de façon originale en lien avec leur situation singulière. Malgré la difficulté à les trouver dans les notices qui mentionnent rarement leur existence, la réalité de leur vécu et leur parole retrouvées participent à mieux comprendre les enjeux politiques qui ont jalonné leur histoire.
La sous série F/15 des Archives nationales permet de découvrir le type de secours qu’elles ont pu recevoir aux différentes étapes du processus révolutionnaire, ce qu’elles en disent et la façon dont elles le vivent. Souvent mères célibataires, elles n’en sont pas moins travailleuses et exigeantes à l’égard de ce travail et de leurs dirigeants. Les ouvrières des ateliers de filature ouverts pour elles à Paris par la Constituante ne cessent de revendiquer pour leurs salaires, conditions de travail en se mêlant des débats politiques sur le processus révolutionnaire. Pour exemple, elles s’adressent au Comité des secours de la Convention au printemps 1794 en ces termes : « c’est à vous Républicains que nous venons déposer nos peines et demander justice ». Les archives de la Préfecture de police, permettent de constater combien la maternité, célébrée comme atout révolutionnaire par la République, pouvait s’avérer pour elles source de grandes difficultés les conduisant à remettre de nombreux nouveaux nés à l’institution des « Enfants trouvés » ou à faire des déclarations de grossesse pour obtenir réparation des pères qui les avaient laissées seules.
Nombre de propos recueillis, d’actions constatées ou de pétitions nous montrent qu’elles s’intéressaient au mouvement révolutionnaire en cours, leur agentivité se traduit par une forme de militantisme politique original où leurs revendications personnelles s’articulent à des revendications plus générales englobantes, à l’instar de leur mobilisation sur les subsistances où elles nourrissent le mouvement Sans-Culotte de leur spécificité.
La double peine qu’elles subissaient- leur genre et leur situation de pauvreté- était porteuse de Révolution par les actes de résistance que cela occasionnait de leur part mais aussi par les choix politiques que cela provoquait Ce que l’histoire des femmes pauvres nous dit de l’Histoire de la Révolution française peut participer à mieux comprendre les enjeux politiques qui l’ont jalonnée, en s’appuyant sur l’expression de leur parole, que cette thèse veut s’attacher à restituer.
Envoyer un.e Chercheur.se